Microfossiles
Nous sommes de petits organismes, protistes, mollusques ou animaux, visibles uniquement au microscope. Nos squelettes ou membranes protectrices résistent à la dégradation et s’accumulent sur les fonds marins, offrant aux chercheurs une vaste quantité d’informations sur l’histoire géologique de la Terre.
Le monde du vivant
Il y a environ 3,8 milliards d’années, des formes de vies très simples, les cellules procaryotes, se sont développées en milieu aquatique. Elles sont à l’origine de formes plus complexes, les eucaryotes, qui sont munies d’un noyau et se reproduisent sexuellement. Les eucaryotes comprennent les protistes, apparus il y a environ 1,7 milliard d’années, et les organismes pluricellulaires comme les animaux et les plantes.
H7V8Y
Les diatomées
Nous sommes des protistes phototrophes vivant dans tous les milieux aquatiques, et même dans la glace. Nous nous reproduisons très rapidement et faisons jusqu’à huit divisions cellulaires par jour. Notre cellule est protégée par une boîte de silice, le frustule, qui se fossilise dans le sédiment. Utilisées en paléocéanographie et en paléolimnologie, les diatomées fossiles permettent aux chercheurs de retracer les variations de la chimie de l’eau dans le passé.
F4V5B
Les foraminifères planctoniques
Nous sommes des protozoaires et faisons partie du zooplancton. Nos populations se développent dans les couches d’eau peu profondes de l’océan. Nos coquilles de calcite s’accumulent sur le fond marin et y forment de la boue carbonatée. En nous analysant, les chercheurs peuvent retracer les changements de température de surface de l’océan.
E6G5K
Les ptéropodes
Nous sommes de très petits mollusques et nageons en déployant nos muscles,comme les ailes d’un papillon – on nous surnomme d’ailleurs «papillons des mers». On trouve une grande diversité de nos espèces dans les milieux océaniques chauds. Composée d’aragonite, une forme minérale très sensible à la dissolution lorsque le pH de l’eau diminue, notre coquille est menacée par l’acidification des océans.
D6X4L
Les protistes
Nous sommes de petits organismes vivants formés d’une cellule autonome. En nous reproduisant sexuellement, nous formons de nouveaux individus uniques; nous pouvons aussi nous multiplier par division cellulaire et former des individus identiques. On nous dit «phototrophes» lorsque nous tirons notre énergie de la lumière, et «hétérotrophes» lorsque nous nous alimentons de matière organique. Nos restes se fossilisent dans le sédiment.
E4U8W
Les dinoflagellés
Nous sommes des protistes munis de pigments aux couleurs flamboyantes. Nous habitons les mers et les lacs des milieux tropicaux et polaires. Nous pouvons nous multiplier très rapidement, provoquant des marées rouges qui peuvent être toxiques. Plusieurs d’entre nous forment des kystes protégés par une membrane organique très résistante appelés «dinokystes». Ces derniers se fossilisent et sont de bons indicateurs de la température et de la salinité de l’eau.
A6Q4N
Les radiolaires
Nous sommes des protozoaires très anciens vivant en pleine mer. Nous avons développé une stratégie de vie par symbiose: logés dans nos exosquelettes, des dinoflagellés nous alimentent. Dans les zones de productivité élevée, nous sommes parfois si nombreux que nos exosquelettes de silice, s’accumulant sur le fond marin, forment une boue siliceuse. En nous analysant, les chercheurs peuvent déterminer l’âge des sédiments.
R7H3W
Les grains de pollen
Indispensables à la fécondation des fleurs, nous sommes si abondants en période de floraison qu’on nous prend parfois pour de la poussière. Notre enveloppe est formée d’une matière organique très résistante, l’exine, laquelle est fossilisable. La morphologie des grains de pollen varie d’une espèce de plante à une autre et permet de retracer l’histoire de la végétation et du climat depuis plus de 400 millions d’années.
H4Q3V
Le phytoplancton
Nous sommes des populations d’organismes phototrophes vivant dans l’eau. Nous sommes très utiles dans le monde du vivant: nous produisons de l’oxygène et servons de nourriture aux animaux aquatiques de toutes tailles. Nos populations comprennent des procaryotes, comme des cyanobactéries, et plusieurs protistes, comme les dinoflagellés, les coccolithophores et les diatomées .
Y4X6A
Les protozoaires
Nous sommes une catégorie de protistes hétérotrophes. Nous pouvons vivre librement dans l’eau et faire partie du zooplancton, ou vivre sur les fonds ou dans les sédiments marins et faire partie du benthos. Nos principaux représentants fossiles sont les foraminifères , les radiolaires et les thécamoebiens .
F4N4E
Les thécamoebiens
Nous sommes des protozoaires vivant dans des milieux d’eau douce tels que les lacs, les tourbières et autres milieux humides. Nous sommes protégés par une thèque organique ou agglutinante qui se fossilise. L’analyse des thécamoebiens sert à déterminer l’évolution du pH et des conditions environnementales dans les milieux humides.
H4J5F
Les coccolithophores
Nous sommes des protistes phototrophes vivant dans les eaux océaniques chaudes et tempérées. Au cours de notre vie, nous produisons des plaques calcaires, les coccolithes, qui s’accumulent par milliards sur le fond marin lors des blooms et forment un sédiment que l’on appelle «craie». L’évolution de nos espèces (apparitions et extinctions) étant rapide, l’identification de leurs fossiles permet de déterminer l’âge des strates géologiques.
E9N5X
Foraminifères benthiques
Nous sommes des protozoaires vivant dans le sédiment ou sur le fond marin, des milieux côtiers aux fosses abyssales. Nous sommes très diversifiés: on nous connait des milliers d’espèces modernes et fossiles. À très forte profondeur, nos coquilles de calcite se dissolvent. Les traces de celles-ci, agglutinées, aident les chercheurs à définir l’âge des sédiments et à caractériser la qualité des fonds marins et des habitats benthiques.
K5G4B
Les ostracodes
Nous sommes de petits animaux mesurant jusqu’à 1mm de longueur. On nous dit très évolués, car nous avons une reproduction protégée: les femelles portent les oeufs dans des poches. Au cours de notre croissance, notre carapace, formée de deux valves de calcite, est remplacée huit fois. Puisque nous existons depuis plus de 500 millions d’années, et occupons tous les milieux aquatiques, nos fossiles sont de précieux indicateurs des changements environnementaux.
B8S6M
Le monde du vivant
Il y a environ 3,8 milliards d’années, des formes de vies très simples, les cellules procaryotes, se sont développées en milieu aquatique. Elles sont à l’origine de formes plus complexes, les eucaryotes, qui sont munies d’un noyau et se reproduisent sexuellement. Les eucaryotes comprennent les protistes, apparus il y a environ 1,7 milliard d’années, et les organismes pluricellulaires comme les animaux et les plantes.
Les protistes
Nous sommes de petits organismes vivants formés d’une cellule autonome. En nous reproduisant sexuellement, nous formons de nouveaux individus uniques; nous pouvons aussi nous multiplier par division cellulaire et former des individus identiques. On nous dit «phototrophes» lorsque nous tirons notre énergie de la lumière, et «hétérotrophes» lorsque nous nous alimentons de matière organique. Nos restes se fossilisent dans le sédiment.
Le phytoplancton
Nous sommes des populations d’organismes phototrophes vivant dans l’eau. Nous sommes très utiles dans le monde du vivant: nous produisons de l’oxygène et servons de nourriture aux animaux aquatiques de toutes tailles. Nos populations comprennent des procaryotes, comme des cyanobactéries, et plusieurs protistes, comme les dinoflagellés, les coccolithophores et les diatomées .
Les coccolithophores
Nous sommes des protistes phototrophes vivant dans les eaux océaniques chaudes et tempérées. Au cours de notre vie, nous produisons des plaques calcaires, les coccolithes, qui s’accumulent par milliards sur le fond marin lors des blooms et forment un sédiment que l’on appelle «craie». L’évolution de nos espèces (apparitions et extinctions) étant rapide, l’identification de leurs fossiles permet de déterminer l’âge des strates géologiques.
Les diatomées
Nous sommes des protistes phototrophes vivant dans tous les milieux aquatiques, et même dans la glace. Nous nous reproduisons très rapidement et faisons jusqu’à huit divisions cellulaires par jour. Notre cellule est protégée par une boîte de silice, le frustule, qui se fossilise dans le sédiment. Utilisées en paléocéanographie et en paléolimnologie, les diatomées fossiles permettent aux chercheurs de retracer les variations de la chimie de l’eau dans le passé.
Les dinoflagellés
Nous sommes des protistes munis de pigments aux couleurs flamboyantes. Nous habitons les mers et les lacs des milieux tropicaux et polaires. Nous pouvons nous multiplier très rapidement, provoquant des marées rouges qui peuvent être toxiques. Plusieurs d’entre nous forment des kystes protégés par une membrane organique très résistante appelés «dinokystes». Ces derniers se fossilisent et sont de bons indicateurs de la température et de la salinité de l’eau.
Les protozoaires
Nous sommes une catégorie de protistes hétérotrophes. Nous pouvons vivre librement dans l’eau et faire partie du zooplancton, ou vivre sur les fonds ou dans les sédiments marins et faire partie du benthos. Nos principaux représentants fossiles sont les foraminifères , les radiolaires et les thécamoebiens .
Foraminifères benthiques
Nous sommes des protozoaires vivant dans le sédiment ou sur le fond marin, des milieux côtiers aux fosses abyssales. Nous sommes très diversifiés: on nous connait des milliers d’espèces modernes et fossiles. À très forte profondeur, nos coquilles de calcite se dissolvent. Les traces de celles-ci, agglutinées, aident les chercheurs à définir l’âge des sédiments et à caractériser la qualité des fonds marins et des habitats benthiques.
Les foraminifères planctoniques
Nous sommes des protozoaires et faisons partie du zooplancton. Nos populations se développent dans les couches d’eau peu profondes de l’océan. Nos coquilles de calcite s’accumulent sur le fond marin et y forment de la boue carbonatée. En nous analysant, les chercheurs peuvent retracer les changements de température de surface de l’océan.
Les radiolaires
Nous sommes des protozoaires très anciens vivant en pleine mer. Nous avons développé une stratégie de vie par symbiose: logés dans nos exosquelettes, des dinoflagellés nous alimentent. Dans les zones de productivité élevée, nous sommes parfois si nombreux que nos exosquelettes de silice, s’accumulant sur le fond marin, forment une boue siliceuse. En nous analysant, les chercheurs peuvent déterminer l’âge des sédiments.
Les thécamoebiens
Nous sommes des protozoaires vivant dans des milieux d’eau douce tels que les lacs, les tourbières et autres milieux humides. Nous sommes protégés par une thèque organique ou agglutinante qui se fossilise. L’analyse des thécamoebiens sert à déterminer l’évolution du pH et des conditions environnementales dans les milieux humides.
Les ostracodes
Nous sommes de petits animaux mesurant jusqu’à 1mm de longueur. On nous dit très évolués, car nous avons une reproduction protégée: les femelles portent les oeufs dans des poches. Au cours de notre croissance, notre carapace, formée de deux valves de calcite, est remplacée huit fois. Puisque nous existons depuis plus de 500 millions d’années, et occupons tous les milieux aquatiques, nos fossiles sont de précieux indicateurs des changements environnementaux.
Les ptéropodes
Nous sommes de très petits mollusques et nageons en déployant nos muscles,comme les ailes d’un papillon – on nous surnomme d’ailleurs «papillons des mers». On trouve une grande diversité de nos espèces dans les milieux océaniques chauds. Composée d’aragonite, une forme minérale très sensible à la dissolution lorsque le pH de l’eau diminue, notre coquille est menacée par l’acidification des océans.
Les grains de pollen
Indispensables à la fécondation des fleurs, nous sommes si abondants en période de floraison qu’on nous prend parfois pour de la poussière. Notre enveloppe est formée d’une matière organique très résistante, l’exine, laquelle est fossilisable. La morphologie des grains de pollen varie d’une espèce de plante à une autre et permet de retracer l’histoire de la végétation et du climat depuis plus de 400 millions d’années.
Anne de Vernal
Professeur
Anne de Vernal étudie les changements du climat et de l'océan selon des échelles de temps allant de la dizaine au million d'années. Pour ce faire elle analyse les populations de microfossiles dont la distribution dépend de la température, de la salinité, des contrastes saisonniers, de la productivité, bref, de l'environnement.
Cette collection a été conçue en partenariat avec l’équipe de mobilisation des connaissances du Vice-rectorat à la recherche et à la création de l’Université du Québec à Montréal. L'auteure, Anne de Vernal, y est professeure au département des sciences de la Terre et de l’atmosphère.
mdc.uqam.ca
Sa réalisation à été rendue possible grâce au soutien financier du Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec dans le cadre de son programme NovaScience.
economie.gouv.qc.ca
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