Par compétences informationnelles, on entend les aptitudes qui permettent de repérer, d’évaluer et de bien utiliser l’information. Cette collection ludique présente les étapes nécessaires à l’élaboration d’un travail de recherche efficace: un outil essentiel pour professionnels et étudiants!
Pour être un pro de la recherche, il faut savoir utiliser les opérateurs booléens. « chaussures ET bottes » repêchera les documents contenant les deux termes ; « chaussures OU souliers », ceux ayant l’un ou l’autre des termes, ou les deux ; « chaussures SAUF sandales », ceux contenant « chaussures », mais pas « sandales » ; « chaussures à talon » entre guillemets, ceux ayant cette suite de mots.
P8Q6EÉvaluer l’information qu’on trouve, surtout sur le Web, est essentiel. Qui est l’auteur du site ? Quelles sont ses motivations ? S’agit-il d’une personne ou d’un organisme reconnu ou crédible ? Quel organisme héberge le site ? L’information est-elle à jour ? Cite-t-on des sources fiables ? Pour répondre à ces questions, l’URL et la page « À propos » d’un site Web pourront s’avérer utiles.
V9N6QIl n’est pas rare d’obtenir trop ou pas assez de résultats lors d’une recherche. Pour régler cela, il faut utiliser la bonne stratégie ! Si trop de documents sont repérés, on précise la recherche par l’ajout de concepts ou l’emploi de filtres et de limites. Trop peu de documents est une invitation à élargir la recherche à l’aide de synonymes combinés avec l’opérateur booléen OU. Puis c’est reparti.
U4Y6QChacun devrait prendre l’habitude de se tenir à jour dans son domaine. Les médias sociaux sont d’excellents outils de veille. Plusieurs professionnels, chercheurs et organismes utilisent des plateformes telles que Twitter, Facebook ou LinkedIn pour relayer des nouvelles d’intérêt. Des revues et des journaux y diffusent leurs publications. Il suffit de créer (et de consulter !) son fil de nouvelles.
G6C4SFaire une recherche sur les facteurs ayant mené à un coup d’État sera plus facile si l’on connaît le contexte historique et sociopolitique de cet événement. Des articles d’encyclopédie, des reportages de fond ou des ouvrages généraux constituent de bons points de départ. On pourra ensuite consulter des bases de données spécialisées pour repérer des sources traitant d’aspects plus précis.
R5R7QOn tape « alimentation écoles » dans la boîte de recherche de Google : 14 millions de résultats ! Comment choisir ? Des outils sont offerts pour limiter la recherche au pays de publication, à la langue, à une période ou au type de document. Et est-ce qu’on peut tout trouver avec les moteurs de recherche ? Plusieurs documents se trouvent dans ce qu’on appelle le « Web invisible » et ne sont pas indexés.
R9S3YLes articles scientifiques sont des sources incontournables en milieu universitaire. Pour les repérer, on peut utiliser une base générale, telle que Google Scholar, ou une base de données spécialisée dans un domaine, qu’on trouvera sur le site de la bibliothèque. Ces bases offrent une panoplie d’outils pour filtrer ou trier les résultats, et on peut souvent accéder au texte intégral des articles.
V7R7JPour savoir ce qu’est la danse traditionnelle bretonne ou apprendre à calculer une intégrale, rien ne vaut une vidéo ! Les sites tels que YouTube et Vimeo sont utiles pour apprendre une technique ou voir une performance artistique. Ils proposent des chaînes spécialisées, dont des chaînes éducatives où vous trouverez de tout, des leçons d’histoire et de chimie aux démonstrations mathématiques !
Y3S4CQu’on cite mot à mot un auteur ou qu’on paraphrase ses propos en les exprimant dans d’autres mots, on doit indiquer la source. On le fait en incluant une référence abrégée dans le texte et une référence complète en fin de document. On évite ainsi le plagiat tout en ajoutant de la crédibilité à son travail. Des logiciels permettent de gérer ces références et de produire une bibliographie.
W9M7JÉlaborer un plan de concepts, c’est penser aux différentes façons de désigner les concepts clés. En bref, il faut dresser la liste des mots-clés pertinents à utiliser pour chaque concept. Pour « météo », on pourrait utiliser « climat », « température », « ensoleillement » et bien d’autres termes encore. Tout est question de contexte. N’oubliez pas les équivalents anglais, au besoin.
J9K8LLes livres demeurent des sources importantes. Grâce au catalogue de la bibliothèque, on peut découvrir ceux qu’elle contient et comment les obtenir. Pour les livres imprimés, la cote indique l’emplacement sur les rayons. Pour les livres numériques, une URL permet aux usagers inscrits à la bibliothèque d’y accéder. On peut aussi souvent faire une demande de prêt entre bibliothèques.
N8D9TPour réaliser un travail, il faut tirer sur plusieurs fils, suivre plusieurs pistes. Il est facile d’oublier ce qu’on a fait plus tôt, puis de perdre du temps à répéter des étapes, ce qui ajoute des risques d’erreurs. On s’assure de garder un journal de bord ou encore un historique de recherche (une option offerte par plusieurs bases de données) afin de pouvoir retrouver les sources déjà explorées.
H5K8KLa première étape d’une recherche consiste à cerner son besoin d’information en déterminant les concepts clés du sujet. Les relations entre ces concepts sont implicites et doivent être ignorées. Par exemple, pour une recherche sur l’effet de la météo sur le tourisme, on retiendra les concepts « météo » et « tourisme » (« effet » est omis car il exprime la relation entre les deux concepts).
Y4A4MPour bien comprendre un sujet, surtout s’il est controversé, l’information consultée doit représenter tous les points de vue. On ne doit pas se limiter aux premiers documents trouvés : on pourrait alors n’obtenir qu’un côté de la médaille. On doit donc s’assurer que l’information provient de sources variées et que les documents sont rédigés par divers auteurs experts sur le sujet, même s’ils ne s’entendent pas !
W9V8GMathieu Labrecque a fait ses études en design graphique à l’Université Laval et vit maintenant à Montréal où il travaille comme illustrateur en se fascinant chaque jour du potentiel poétique et narratif de son médium.
mathieulabrecque.tumblr.comNadine Desrochers enseigne, entre autres, la recherche d’information ; c’est ce cours, donné en tandem avec Audrey Laplante, qui a inspiré les fiches qu’elles cosignent. Sa recherche porte sur les comportements informationnels et le paratexte, qu’elle conjugue pour l’étude d’univers bien différents : le champ scientifique et le monde littéraire.
Audrey Laplante enseigne aux futurs bibliothécaires comment former les usagers aux compétences informationnelles, ainsi que la recherche d’information, un cours qu’elle donne avec sa collègue Nadine Desrochers, avec qui elle a rédigé ces microfiches. Ses recherches portent entre autres sur les médias sociaux et la recherche d’information musicale.
www.ebsi.umontreal.caCette collection sur les compétences informationnelles a été conçue en partenariat avec la bibliothèque de l’École de technologie supérieure.
www.etsmtl.caSa réalisation à été rendue possible grâce au soutien financier du Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec dans le cadre de son programme NovaScience.
economie.gouv.qc.ca